Est-ce que Gbacca peut aimer de la musique de 2012 ? Oui !

Je sais ça surprend quand c'est dit comme ça mais ça peut arriver.

Anthony Phillips et Andrew Skeet, Seventh Heaven



Il faut d'abord savoir qu'Anthony Phillips est un des membres fondateur de Genesis. Mais il faut aussi savoir qu'il est parti dès après le premier album (qui est disons-le très médiocre voire pire) qui est souvent exclus de la discographie génésienne par les fans du groupe. De fait, avant de tomber par hasard sur l'album sur un site de prog' où je passe souvent du temps pour guetter nouveautés et anciennetés que je ne connais pas, je partais sur un à priori négatif. Mais, en regardant les notes attribués par les progeux du site à ses anciens opus je me suis dis que mon à priori prouvait plus ma connerie qu'autre chose. Et après l'écoute d'un album (introuvable sauf hors de prix évidemment) sur deezer je changeai d'avis radicalement et me plongea donc dans la découverte de la discographie passée du bonhomme (qui contient de très nombreux excellents opus) et donc dans la découverte de cet album de 2012 que je considère comme le plus bel album que j'ai entendu depuis pas mal de temps. Quant à Andrew Skeet avec qui il collabore sur cet album, je dois avouer que j'en avais tout simplement jamais entendu parler. Il s'agit d'un arrangeur, chef d'orchestre, etc etc etc, qui a collaboré avec divers groupes (raffinés je suppose mais peut-être à tort) et qui travaille sur de la musique de séries, de films ou de jeux vidéos (merci wikipédia ^^'). Bref, Anthony Phillips étant habitué à réaliser de la musique magnifique, mais souvent, "chambrée", comprendre aux ambiances douces, mélancoliques, voire champêtres, on peut se douter qu'elles vont être "réhaussées" sur cet album par une touche de symphoniste.

Dès la première piste de ce double album, credo in cantus, (qui est repris en version instrumental au début du deuxième cd) la couleur est annoncé. Il s'agit en effet, d'une magnifique pièce (courte comme la plupart des pistes de l'album) symphonique où la chanteuse (Lucy Crowe) brille de son talent. L'album, comme le suggère sa pochette, toujours très propre, nous fera ainsi voyager dans différentes ambiances où Phillips, Crowe, Belinda Sykes (une autre chanteuse à belle voix) et l'orchestre symphonique de Prague s'en donne à cœur joie. Il est difficile de décrire l'ensemble de l'album tant il fait voyager, tant les ambiances changent, le tout dans une grande fluidité. (Et une certaine longueur pour les non-initiés et ceux qui manquent de temps car le double album dure 1h30 (ce qui peut rebuter j'en conviens ^^'). Mais rien n'empêche de l'écouter en plusieurs fois il ne s'agira que d'une pause dans le voyage. L'ambiance très positive du début d'album changera petit à petit pour s'imprégner d'une touche de mélancolie (guiate sèche, thèmes "simples", lentement, mais sûrement, comme si l'on changeait de saisons ou de paysages, le début du voyage évoquant des zones tranquilles, la suite des zones plus dures, plus froides même comme le suggère l'usage de cordes de plus en plus au premier plan, après un passage en terrain désertique évoquée par des guitares arabisantes. L'album s'achève comme une fin de voyage, sur un tempo llent, presque fatigué. Le tout est très minimaliste, quelques notes voguent dans l'air, le voyageur est épuisé, il est temps pour lui de dormir désormais, bercé par quelques notes de piano.

Ma Note : 19/20


Credo in Cantus :

http://www.deezer.com/music/track/45116771

Under The Infinite Sky (piste3) :

http://www.deezer.com/music/track/45116791

Desert Passage (piste 10)

http://www.deezer.com/music/track/45116861

Courtesan (piste 15)

http://www.deezer.com/music/track/45116911


Old Sarum Suite (piste 10 deuxième cd) : Quand j'entends celle-ci, j'ai des images "Conanesque" en tête (notamment à partir de 2:20 environ)

http://www.deezer.com/music/track/45117041

Winter Song (piste 12 cd 2) (ma préférée)

http://www.deezer.com/music/track/45117061

Forever Always (dernière piste)

http://www.deezer.com/music/track/45117111

Eh bien, figure-toi que seul le morceau "Conanesque" m'a vraiment accroché.

En tout cas, super papier, que j'ai pris plaisir à lire.

Black Bolt a écrit:

Eh bien, figure-toi que seul le morceau "Conanesque" m'a vraiment accroché.

En tout cas, super papier, que j'ai pris plaisir à lire.

Je l'ai aussi écouté ce tantôt.........Tu fermes les yeux et tu te laisses emporter

J'ai fini par l'écouter, et j'ai pas accroché finalement. Je saurais pas trop expliquer pourquoi, peut être le coté symphonique un peu trop prédominant. Reste que c'est une belle chronique que tu nous as écrit là

Merci pour les retours (même si vous avez pas accroché )


Retour dans le passé cette fois-ci, et pour une année qui fait parti de ma période "dorée" (1967-77), retour en 1970. L'album que je vais vous présenter est mon album préféré de cette année là. Il ne s'agit pas de Let It Be, de Atom Mother Heart, ou de In Rock. Ni même d'un album de groupe de rock prog' moins connu, comme Gentle Giant, ELP, VDGG, Traffic... ni d'un des albums de King Crimson, mais d'un album qui est considéré par certains métalleux ou hard rockeux connaisseurs de raretés comme un des meilleurs albums des précurseurs du Hard Rock. Et d'après ce que j'ai lu à droite à gauche, eux, comme moi, considèrent que cet album fait partie de la production du genre qui vieillit le mieux. Mais alors vous direz-vous peut-être (je dis bien peut-être parce qu'il y a de grandes chances que vous pensiez différemment ^^'), comment se fait-il que le wookie nous en parle. Certes il aime quelques figures incontournables du hard rock' 70's, mais vu qu'il nous a fait chier à pas nous donner le nom du groupe c'est probablement qu'il s'agit d'un groupe peu connu. Et bien c'est simple, cet album qui n'est pas du rock prog' non plus est connu par les initiés de genre, car il fait un mariage habile, magnifique et unique en son genre entre hard rock et funk. (Ouais pour cette chronique des groupes comme Funkadelic n'existeront pas (Maggot Brain ).

Bref, let's talk about, Atomic Rooster, Death Walks Behind You



Atomic Rooster ? Qui est-ce ? Des anglais ! Comme souvent en matière de bon goût musical du reste. Il s'agit en l’occurrence d'un trio, Vincent Crane aux claviers (divers ^^'), John Du Cann (guitare et chant) et Paul Hammond (batterie). Dis comme ça, tout paraît simple, pourtant le groupe avait bien failli mettre un terme à son existence après son premier album éponyme suite au départ du batteur Carl Palmer qui s'en ira fondé ELP car ce dernier avait des vues plus progressives que ses camarades. Et quelque part, l'ami Palmer a bien fait de partir, car sans cela, cet album-ci n'aurait jamais vu le jour. Et quel album nom de Zeus ! Quel album ! Dès le premier morceau, le ton est posé ! La chanson qui ouvre l'album est la chanson titre, Death Walks Behind You, dont j'utilise un extrait pour le titantron de Seth Rollins à la WFA d'ailleurs, et qui fait parti de ces chansons méconnues que j'adore, sans doute dans mon top 15/20. Death Walks Behind You, ou comment poser une ambiance dans une chanson (Atomic Rooster excelle dans ce genre de chanson, ils le feront, même dans leurs opus suivant aux qualités bonnes pour certains opus, mais moins que cet album-ci. Une marque de fabrique en somme. Cette chanson est un pur régal, l'ambiance est sombre, les paroles le sont tout autant, mais pourtant, les riffs de guitare sont accrocheurs, le jeu du batteur est entraînant (et funk apparemment comme sur le reste de l'album, mais là j'avoue que j'y connais rien en Funk que je me fie donc sur ce point aux différences avec le jeu prog' classique et aux divers articles que j'ai lu ^^'). Et pourquoi ce n'est pas du prog' me direz-vous ? La longueur de morceau est certes là, le travail de ruptures aussi, mais la répétition refrain/couplet est aux antipodes du prog'. Succède à Death Walks Behind You l'instrumental Vug, qui permet de changer d'ambiance et qui est accessoirement comme le reste des chansons de l'album très bon. Le rythme donné par les phases rapides de Death Walks et surtout de Vug ne va ensuite pas retomber de l'album, hormis, sur Nobody Else qui est globalement plus calme. Quoi qu'il en soit, riffs accrocheurs, solis de claviers ou de batteries, rythmes rapides vont s'enchaîner à merveille pour un album de 8 pistes et de 45 minutes qui ne souffre pas de chanson en dessous du lot. A noté que Tomorrow Night est sortie en single et a assez bien marché à l'époque (12ème place dans les charts) et a permis au groupe d'obtenir un relatif succès dans les ventes avec cet album qui n'aurait jamais dû tomber dans l'oubli.

Ma Note : 18/20

Quelques extraits :

Death Walks Behind You

https://www.youtube.com/watch?v=8yO7l6TmIRI

Vug

https://www.youtube.com/watch?v=AucxaGpyf2s

Tomorrow Night

https://www.youtube.com/watch?v=ijMYA9joQSM

Sleeping for Years

https://www.youtube.com/watch?v=BrVmBRqEp3s

Gershatzer

https://www.youtube.com/watch?v=ZF5-AxyoA4w


PS : Pour ceux qui aimeraient l'album est disponible en entier ici :

http://www.deezer.com/fr/album/437326

(la piste 4 s'appelle Seven Lonely Streets et pas Streets, cons de Deezer ^^' )

Ah ça par contre, ça me parle (je l'ai même en CD chez moi). Un album au style vraiment particulier, varié, difficile à définir.

Et encore une review bien agréable à lire ;)

Je ne me lasse toujours pas de Death Walks Behind You

ps : t'as mis le meme lien pour Vug et Tomorrow Night

Damn c'est corrigé merci !